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Afin de relancer un peu la machine et de retrouver la folie qui manque cruellement ces derniers temps, "The Glades" a opté pour une trame de base légèrement décalée avec son antépénultième épisode. En effet, la police de Palm Glade se retrouve embarquée dans une affaire particulièrement bizarre lorsqu'un homme est assassiné au beau milieu d'une manifestation destinée à effectuer une reconstitution historique. Cela nous offre ainsi quelques moments plutôt funs, à mille lieux de l'humour lourdingue récemment proposé.
Malheureusement, tout ceci ne permet pas à l'intrigue de décoller réellement car, très rapidement, la routine et l'ennui reprennent leurs droits, avec des personnages clichés, des rebondissements sans saveur et des scènes interminables qui s'enchaînent difficilement. C'est tout de même dommage, dans la mesure où la série tenait sans doute là quelque chose de bien plus intéressant que ce qu'elle a pu faire dernièrement. L'originalité disparaît en tout cas bien trop vite.
Du côté des personnages, si la vie professionnelle de Callie continue de m'emmerder au plus haut point, l'histoire centrée sur Ray et Jeff prend ici un peu plus d'ampleur, et je dois avouer que cela me plaît plutôt après la frustration des deux opus précédents. Etant donné l'évolution linéaire des faits, "The Glades" semble se préparer pour une conclusion dans le series finale, et c'est une bonne chose. Le cliffhanger est en tout cas de bonne augure pour la suite.
En bref : Plus abouti, bien que toujours médiocre dans l'ensemble.
Note : 4.5/10
Quoi de plus jouissif qu'un conflit entre deux familles bien ancrées dans les vieilles traditions américaines pour rythmer un épisode de série policière ? Partant du constat que de nombreuses consoeurs ont déjà réussi avec brio à développer des affaires de meurtres avec ce type d'histoires, "The Glades" effectue ici la même tentative. Dans l'ensemble, le résultat n'est clairement pas à la hauteur de ce qui peut se faire de meilleur, notamment parce que la série ne va naturellement pas assez loin.
Cela étant, avec la bonne humeur générale qui est la sienne, et la légèreté qui la caractérise, "The Glades" s'en sort relativement bien, en tout cas bien mieux que les enquêtes récentes. Le principal atout de "Et au milieu coulait une rivière" est sa vitesse d'exécution, bien plus fluide et efficace que lors des opus précédents. Les pastilles d'humour sont moins nombreuses, mais le scénario, certes toujours construit de façon automatique, est développé sans grand temps mort. En revanche, le registre dramatique est toujours écarté, et le manque est important.
Pendant ce temps, Ray disparaît des écrans radar mais le contenu de l'intrigue également (ou presque), une bien mauvaise chose compte-tenu du potentiel qui s'en est récemment dégagé. A la place, "The Glades" nous offre de la mièvrerie en pagaille alors que Callie voit ressurgir une ancienne connaissance, se balade dans sa voiture et parle ventes de maison. Autant dire que cette saison 4 n'est pas tendre du tout avec l'héroïne de la série, reléguée à un rôle de plante verte assez détestable.
En bref : Une bonne idée qui ne se traduit pas pas une franche réussite.
Note : 4/10
Il y a tout de même quelque chose qu'il faudrait m'expliquer : comment "The Glades" peut articulier l'ensemble de son season finale autour d'un mariage dont il n'a jamais été question durant toute la saison ? Alors que la série avait fait de la demande de Jim le cliffhanger de la saison 3 et l'ouverture de cette ultime salve d'épisodes, elle avait totalement abandonné cette histoire depuis, et la voir revenir de façon aussi soudaine n'a pas grand sens. Certes, c'est une bonne chose que nous n'ayons pas eu droit aux préparatifs barbants, mais tout de même, c'est un choix assez étrange, surtout lorsque l'on sait que le terrain avait été préparé pour autre chose.
Alors que Jim et son équipe se chargent d'une nouvelle enquête, lorsqu'un cadavre est retrouvé sur un terrain de golf, Callie se prépare donc à épouser ce dernier, et tous les proches des deux amoureux débarquent à Palm Glade. La construction de "Pour le meilleur et pour le pire" est plutôt satisfaisante, profitant d'un rythme soutenu qui évite l'ennui, et éclipse quelque peu les très grosses faiblesses des différentes intrigues déroulées. Cela dit, celles-ci sont bien présentes malgré tout, parfois sur des terrains surprenantes, comme du point de vue de la réalisation avec quelques horribles fonds verts.
Jusqu'au bout, "The Glades" n'aura donc pas brillé, mais forcé de constater que ce series finale est plutôt supérieur à ce que cette saison particulièrement mauvaise a pu concocter. L'épisode nous délivre entre autres quelques passages relativement touchants, chose qui n'est pas arrivée depuis une éternité, et qui donne un certain relief au mariage des deux héros et à leur entourage. Qu'il s'agisse de la soeur de Callie ou des parents de Jim, chacun trouve sa place, une bonne chose. Toutefois, il faut aussi reconnaître que le sentiment d'inachevé de ne pas voir Ray sur le devant de la scène, et d'assister à ce cliffhanger venu de nulle part, est conséquent.
En bref : Fin de parcours convenable pour une série dont le poids des années, malgré ses 4 saisons au compteur seulement, lui aura été nuisible. "The Glades" était parfois très sympathique, parfois très fastidieuse, mais une chose est sûre, elle ne marquera malheureusement pour elle pas vraiment les esprits.
Note : 6/10
Moyenne de la saison : 4.77/10 [Evolution : -1,08]